Le SEECO annonce publiquement le rejet des offres du Comité patronal de négociation des collèges. Avec cette prise de position adoptée à l’unanimité, les enseignant.e.s du Cégep de l’Outaouais font le constat d’un grand écart entre la prétention patronale de valoriser le personnel et le contenu réel du dépôt.
« Si nous identifions plusieurs problèmes communs avec la partie patronale, force est de constater que les solutions proposées s’avèrent parfois diamétralement opposées. Par exemple, ce n’est pas en réduisant nos droits quant à l’accès aux congés et à l’invalidité que les cégeps vont favoriser l’attraction et la rétention du personnel enseignant! », affirme Pierre-Luc Vallée, vice-président à la convention collective du SEECO.
Absence de la ministre et manque de considération pour l’enseignement supérieur
L’absence de la ministre de l’Enseignement supérieur lors des annonces du Conseil du trésor soulève plusieurs questions dans le milieu collégial compte tenu de la présence de ses collègues des secteurs de l’éducation et de la santé. « L’offre du gouvernement visant le renouvellement des conventions collectives des profs de cégep manque significativement de considération pour l’enseignement supérieur et ses artisanes et ses artisans », ajoute Stéphanie Pontier, vice-présidente au secrétariat général du SEECO.
Rappelons que les quatre thèmes de négociation proposés par le gouvernement sont : actualiser l’offre de services et de formation, adapter l’organisation du travail aux besoins des étudiantes et des étudiants, faire face aux enjeux de main-d’oeuvre et mettre à jour certaines conditions de travail. Aucune mention n’est faite des préoccupations de nos membres sur la précarité et la tâche. « Le dépôt patronal présente à certains égards une vision inquiétante pour l’avenir du réseau collégial public. Nous ne pouvons que soulever de sérieuses inquiétudes, alors que, pour la partie patronale, l’enseignement à distance semble représenter une réponse miracle à tous les défis des cégeps que constituent le manque de ressources, la croissance des effectifs et la multiplication des besoins particuliers de la population étudiante. Il nous apparaît incompréhensible de faire fi de toute l’expérience pandémique et de ses effets sur la santé mentale ainsi que sur la réussite », précise Lyne Beaumier, elle aussi vice-présidente à la convention collective du SEECO.
Un appel à la mobilisation pour appuyer la négo en 2023
« Dès le début de l’année 2023, les membres de l’ensemble des syndicats de profs de cégep réunis au sein de notre alliance seront appelés à participer en grand nombre aux assemblées générales afin de répondre aux dépôts patronaux et de planifier les actions collectives de mobilisation de l’ASPPC et du Front commun », conclut Christian Bernier, président du SEECO.
« La présidente du Conseil du trésor a présenté les offres de la table centrale (salaires, retraite, droits parentaux, disparités régionales, etc.) le 15 décembre dernier. Les membres du Front commun ont réagi pour dénoncer les offres : Appauvrir les travailleuses et les travailleurs des services publics, la pire des solutions », rappelle Simon Lespérance, vice-président aux finances du SEECO. Les conventions collectives des enseignantes et enseignants de cégep arrivent à échéance le 31 mars 2023.
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À propos du SEECO et de l’ASPPC
Le SEECO regroupe les 500 enseignantes et enseignants du Cégep de l’Outaouais.
L’Alliance des syndicats de professeures et professeurs de cégep (ASPPC) regroupe l’ensemble des 61 syndicats du personnel enseignant du réseau collégial. Représentant plus de 20 000 personnes dans l’ensemble du Québec, l’ASPPC réunit les forces de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ) en vue du renouvellement des conventions collectives, qui arrivent à échéance en mars 2023. Cette alliance sectorielle s’ajoute au regroupement intersectoriel en front commun des centrales syndicales.
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