Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Gatineau, 5 février 2020 – Alors que les négociations dans le secteur public débutent, les profs de Cégep de l’Outaouais ont déposé à leur Direction une copie corrigée des demandes de la partie patronale.
Pour Christian Bernier, président du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de l’Outaouais (SEECO), il s’agit d’une action de mobilisation qui vise à marquer le début de la négociation. « Nous avons déjà remis nos notes à nos étudiantes et nos étudiants avant les fêtes, mais nous tenions quand même à corriger une dernière copie : le document contenant les demandes de nos patrons. Il y a des problèmes urgents de financement et de fonctionnement à régler dans le réseau collégial, mais le souhait de nos directions semble être plutôt d’accroître leur pouvoir de gestion. Les profs du Cégep sont très déçus et leur ont décerné la note 0 », affirme-t-il.
Le SEECO est estomaqué de constater que les patrons ne proposent aucun ajout de ressources dans le réseau collégial, alors que le gouvernement affiche d’importants surplus budgétaires et que la Fédération des cégeps elle-même fait face à de nombreux défis de recrutement et de rétention. « Notre réseau collégial est sous-financé depuis des années alors que notre tâche et les besoins des étudiantes et des étudiants augmentent. Nous avons dans cette négociation une occasion d’améliorer les conditions dans lesquelles nous donnons nos cours, ce qui aura un effet certain sur la réussite étudiante », ajoute Christian Bernier.
Pour le SEECO, il est particulièrement urgent de régler le manque de financement des petites cohortes, qui a pour effet actuellement de menacer de fermeture des programmes menant pourtant à de très bons emplois. Veut-on vraiment que la population étudiante de l’Outaouais soit forcée de s’exiler pour avoir accès à une formation qualifiante de haut niveau?
Le SEECO est représenté à la table de négociation par la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, une organisation affiliée à la CSN. « Notre comité de négociation et de mobilisation ira défendre nos solutions et notre vision pour le réseau collégial. Au cours des prochaines semaines, nous expliquerons à la partie patronale de quelle manière il est possible d’améliorer nos conditions de travail et d’améliorer les conditions dans lesquelles les étudiantes et les étudiants reçoivent l’enseignement », conclut Christian Bernier.
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